Qu’est-ce qu’une neurothérapie ?

Une neurothérapie est une thérapie fondée sur la physiologie du cerveau, c’est-à-dire sur le fonctionnement et les interactions des différentes structures neuronales qui le composent. Une des découvertes les plus récentes des neurosciences est la plasticité neuronale. Elle montre que le cerveau est un système dynamique, en perpétuelle reconfiguration. Il est donc possible d’intervenir, dans un cadre thérapeutique, sur la réorganisation des circuits neuronaux.

Approche de la neurothérapie:

Ces 2 visions sont des outils théoriques, permettant de modéliser l’architecture fonctionnelle du cerveau, l’étude et la communication.

La théorie du cerveau triunique

Il s’agit d’un modèle représentant 3 cerveaux distincts apparus successivement au cours de l’évolution de l’espèce humaine:

Le cerveau reptilien reçoit les informations corporelles par les sens qui captent l’environnement. L’inconscient inné est associé à ce cerveau, siège des programmations de survie de l’espèce.

Le cerveau limbique est considéré comme étant le cerveau émotionnel, il donne une valeur positive ou négative aux perceptions du corps. L’inconscient acquis est associé à ce cerveau, où est accessible la ré-information.

Le néocortex détient toute la capacité cognitive de l’être humain. Il analyse et prend les décisions relatives aux stratégies de survie et retourne les commandes d’adaptation via le système nerveux autonome. Le conscient y est associé.

Neurothérapie, la théorie du cerveau triunique
Neurothérapie, le modèle du cerveau avec 2 hémisphères cérébraux

Le modèle du cerveau avec 2 hémisphères cérébraux

Il donne des fonctions précises à chacun d’eux. Ils sont représentés par la partie droite et gauche du cerveau.

L’un est associé au conscient (le rationnel), l’autre à l’inconscient (l’émotionnel).

Ils sont reliés par des fibres nerveuses que sont le corps calleux et les commissures.

Ces 2 structures sont quasi symétriques avec des fonctions différentes.

Neurothérapie, représentation du traumatisme

Le traumatisme :

Le tronc cérébral est associé au cerveau reptilien.

Le thalamus est la chambre de tri des informations issues du tronc cérébral.

Le cortex préfrontal est le siège de la prise de décision et de la mémoire à court terme.
Il intervient dans le processus de mise en mémoire. Il faut porter son attention sur un événement pour le mémoriser et permettre son encodage par l’hippocampe.

L’amygdale cérébrale décode les stimulus menaçant pour l’organisme. C’est le siège de la structure émotionnelle du cerveau limbique. Elle contrôle la mémoire émotionnelle et l’expression des réponses émotionnelles.

L’hippocampe est la structure du cerveau limbique qui traite et encode les informations dans la mémoire à long terme.

Que se passe t’il lors d’un événement traumatique?

Le tronc cérébral envoie les informations acquises par les 5 sens au thalamus qui les dirige vers l’amygdale cérébrale.

L’amygdale cérébrale commande aux glandes surrénales la production d’adrénaline et de cortisol pour préparer l’organisme à lutter ou fuir. La peur de mourir va empêcher la victime de lutter ou fuir et la place dans un état de sidération.

L’amygdale cérébrale continue à générer la production d’adrénaline et de cortisol et surchauffe.

Le cerveau va alors envoyer de la kétamine et de la morphine pour isoler l’amygdale et inhiber le cortex préfrontal.

La déconnexion du cortex préfrontal va initier une dissociation de la scène traumatique et de la souffrance.

La scène traumatique non traitée reste figée dans l’amygdale cérébrale, en l’état, avec les informations enregistrées par les 5 sens et toute la charge émotionnelle qu’elle contient, sauf la temporalité et la spatialisation qui sont du domaine du cortex préfrontal.

Neuroscience, suite à un évènement traumatique
Neuroscience, conséquence à la surchauffe du cerveau

Conséquences:

L’espace limbique est une zone intemporelle du cerveau et tant qu’on ne permet pas la réassociation des informations de l’amygdale cérébrale et du cortex préfrontal, la scène n’arrive pas jusqu’à l’hippocampe et ne peut pas entrer dans la mémoire à long terme.

La suractivité et le stress permanent de l’amygdale vont générer hypertension, infarctus, épuisement nerveux et dépression, le cortisol ne jouant plus son rôle de régulation dans la glycémie ainsi que dans le cycle du sommeil.

D’autre part, le cortisol, qui est toxique, va attaquer l’hippocampe et l’atrophier alors que le rôle de l’hippocampe est d’éteindre l’amygdale lorsque la situation est digérée.

Chaque fois qu’une situation dépasse votre capacité d’adaptation, il y a création d’un traumatisme.

Lien avec le Détachement Émotionnel Express®

Dans l’espace thérapeutique (c’est à dire en conscience), à partir d’une émotion vivante, réactivée au présent, la mise en synchronisation naturelle du cerveau en ondes Thêta par le praticien va autoriser la communication entre l’amygdale et le cortex préfrontal et permettre le traitement et l’encodage des information par l’hippocampe pour une mise en mémoire définitive et sans résonances émotionnelles.

Il est nécessaire de conscientiser le traumatisme, c’est-à-dire réassocier le cortex préfrontal (rationnel) à l’amygdale (émotionnel) pour permettre une réelle digestion de la mémoire traumatique par l’hippocampe qui peut ensuite la stocker dans la mémoire à long terme.

Ainsi, en laissant naturellement le procédé suivre son cours, l’inconscient propose l’accès à la ré-information des racines sensorielles périnatales à l’origine de la création des scènes traumatiques.

C’est ce qu’autorise la technique du Détachement Émotionnel Express®

Neuroscience, lien avec le détachement émotionnel express

Pin It on Pinterest